un premier
bilan d’après les observations croisées de l’activité des flottilles.
Malte
La première semaine, la météo a été mauvaise à et aucun bateau n’est sorti.
Depuis samedi dernier, 9 senneurs (7 français et 2 turcs) sillonnent la zone sud
de Malte parfois à flirter avec les eaux libyennes mais sans jamais franchir la
ligne rouge (pour les français au moins). En effet cette année, les opérations
de pêche conjointe sont interdites et donc tout bateau français ou européen qui
franchirait la ligne serait immédiatement suspecté de fraude. Les bateaux
militaires pour le contrôle sont présents en force.
Depuis 6 jours donc les bateaux tracent des point de croix dans la mer sur des
distances invraisemblables à la recherche de mates introuvables.
Depuis hier soir retour des mauvaises conditions météo : tout le monde est au
port (Lavalette et Marsaxlokk). D’après Weather Malta il y en a au moins pour 3
jours.
Du côté des courbes de température superficielle de l’eau on est à 18/19 degrés
sur les zones de pêches. Au vu du coup de vent annoncé pour ce week-end sur
Malte (force 5 à 7) les eaux vont se refroidir et il est de moins en moins
probable qu’elles s’homogénisent rapidement à 23/24 degrés, la température à
laquelle les thons montent en surface pour pondre.
Aucune capture n’a eu lieu sur Malte.
Baléares
Deux bateaux français (parfois trois) ont passé les 4 premiers jours a
sillonner comme des forcenés tout le sud de Fomentera avant de se rabattre sur
l’ouest de Majorque pour reprendre la traque. Depuis hier, là aussi, tout le
monde est au port.
Sur les deux zones les bateaux vont donc essayer d'appâter les thons en
immergeant le plus profond possible des énormes boulettes de pâtée saturée
d’huile de poisson pour les faire monter “de gré ou de force”.
Tous les armateurs doivent se faire du mouron mais certains plus que les autres,
ceux qui n’ont qu’un bateau ou un quota bas (autour de 50 tonnes).
En tous cas on peut supposer que certains d’entre eux doivent s’interroger sur,
voire regretter leur refus catégorique d’un moratoire.
Leurs homologues italiens ne pêchent pas, eux… Mais ils sont indemnisés par la
Commission Européenne pour rester au port!
Si la saison se poursuit sur cette lancée, la météo pourrait bien devenir un
acteur de la restructuration des flottilles et de la française plus
particulièrement.