Bonjour,
Pour les amoureux de mer , pas gai et plutot affligeant de lire les communiqués de la FAO (voir ci-desous)  , qui ne joue plus son role    :

En gros une majorité  d"experts"  est d’accord pour déclarer le thon rouge à l’annexe 1 mais le consensus propose une annexe 2 !
"Le comité n'a pas atteint de consensus concernant l'inscription à la liste de l’annexe I de la CITES du thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus) bien que, dans sa majorité, le comité ait convenu que des éléments de preuve tangibles validaient cette proposition.Mais un consensus s’est dégagé quant au fait que ces mêmes preuves justifient l'inclusion du thon rouge de l’Atlantique à l'annexe II. "
 
en clair  ca serait indispensable de le faire. Mais au nom des intérêts commerciaux ,  mieux vaut laisser filer ...
 
 
Seul "progrès" : requin océanique à pointes blanches (Carcharhinus longimanus), requin-taupe commun (Lamna nasus) et requin-marteau festonné ( Sphyrna lewini) sont proposés à l'annexe . II .
(anecdote : le premier fait partie des requins "méchants" des films  consacrés à la prédation. Et effectivement on note un recrudescence d'accidents - 5 morts par an-   , tout simplement parce que ces requins ne  toruvent plus de poissons à manger puisqu'on vide les mers )
 
Je reste dubitatif  quant  aux controles exercées : ces requins , comme les autres  d'ailleurs,  font l'objet du finning ( ailerons découpés )  pour les quels aucun controle  à ma connaissance n'est en place pour dissocier ou interdire une espèce par rapport à une autre, d'autant que ces captures sont le plus souvent non déclarées (passés en prises accessoires ) et arrondissent les fins de mois  .Lle taux estimé de pêche "pirate" requin est de 30 % soit 30 millions de requins par an à ajouter au  total de 100 millions de requins 'offciellement'   tués et  commercialisés . (On parlait de prédation , je crois . Qui est le prédateur ? )
 
Bref, on en arrive à un véritable scandale , mêlant  politique commerciale,  lacheté, et  destruction  d'ecosystèmes  à un rythme et avec une hypocrisie sans précédent .
 
 
 
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 http://www.fao.org/news/story/fr/item/38197/icode/
 
 
Rome, 14 décembre 2009 - Un comité consultatif composé d'experts indépendants convoqués par la FAO vient de publier des recommandations sur six propositions visant à limiter le commerce international d’un certain nombre d'espèces aquatiques commercialement exploitées et ce, aux termes de la Convention sur le commerce international des espèces menacées de la faune et de la flore sauvages (CITES).

La Convention CITES a été établie pour protéger les espèces sauvages dont le statut est directement affecté par le commerce international. Elle n'est pas conçue pour protéger les espèces qui sont menacées d'extinction pour d'autres raisons.

Une fois qu'une espèce est répertoriée par la CITES, son commerce international est soumis à divers degrés de contrôle en fonction de son statut, allant du commerce contrôlé (liste de l’annexe II de la CITES) à des interdictions pures et simples (annexe I).

Les propositions, présentées par diverses parties à la CITES, demandent à la Convention de contrôler le commerce international de certaines espèces de requin et de corail et d'interdire le commerce international du thon rouge de l’Atlantique.

Elles seront prises en compte pour l'inscription à la 15e Conférence des parties à la CITES (Doha, Qatar, 13-25 mars 2010).

Le comité consultatif sus-mentionné est composé de 22 experts internationaux en pêche de 15 pays différents. Il a été convoqué pour évaluer les propositions selon les critères établis par la CITES et de formuler des recommandations indépendantes et impartiales fondées sur les connaissances des experts et sur les preuves scientifiques présentées dans chaque proposition.

Cela fait suite à un processus formel par lequel la FAO transmet à la CITES les avis de conseillers scientifiques extérieurs. La Conférence des Parties de la CITES devra prendre une décision finale concernant l'inscription des espèces proposées.

Résultats

Après six jours de travaux approfondis et en utilisant les critères de la CITES, le comité consultatif a déterminé que des éléments de preuve suffisants existent pour justifier l’inclusion des espèces suivantes à la liste de l’annexe II de la CITES: requin océanique à pointes blanches (Carcharhinus longimanus), requin-taupe commun (Lamna nasus) et requin-marteau festonné ( Sphyrna lewini).

En outre, la proposition d’ajouter à la liste d’autres espèces voisines de requins pour renforcer la protection du requin-marteau festonné a été jugée justifiée dans deux cas sur quatre, à savoir le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran) et le requin-marteau effilé (Sphyrna zygaena).

Le comité n'a pas atteint de consensus concernant l'inscription à la liste de l’annexe I de la CITES du thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus) bien que, dans sa majorité, le comité ait convenu que des éléments de preuve tangibles validaient cette proposition.

Mais un consensus s’est dégagé quant au fait que ces mêmes preuves justifient l'inclusion du thon rouge de l’Atlantique à l'annexe II.

Pour les espèces restantes ayant fait l’objet d’un examen, à savoir l'aiguillat commun (Squalus acanthias) et toutes les espèces de la famille des coraux Coralliidae, le comité a estimé qu'elles ne répondaient pas aux critères requis par la CITES pour leur inscription à l'annexe II.

Toutefois, le Comité a fait remarquer que la gestion inadéquate de la distribution de ces espèces dans de nombreuses régions représentait un motif de «graves préoccupations».

Aussi a-t-il insisté pour que ces lacunes soient corrigées par les Etats et les organisations régionales de pêche concernés afin d'empêcher que les taux d'exploitation de ces espèces dépassent les seuils acceptables.

Le rapport complet du comité consultatif sera disponible le mois prochain et accessible sur le site de la pêche et de l'aquaculture de la FAO