Pour la défense des Océans, un bilan de France
Nature environnement partagé ci-dessous : la conclusion est
claire :. toutes les réactions individuelles lors de la
consultation ( en région ET SUR INTERNET) seront un plus dans la
balance des propositions négociées en fin de mois .
Pour cela , à vos claviers .
------------------------------------------------------------------------------------
Ce 8 juin
2009, journée mondiale des Mers et des Océans, veille de la
remise des rapports de synthèse des Groupes de travail du
Grenelle de la mer à Jean-Louis Borloo, FNE a fait un
premier bilan d’étape sur la base des éléments ndisponibles.
|
De même, des navigateurs de
renom mais aussi des acteurs, des écrivains, des créateurs… dont
la passion commune est la mer, ont choisi de rejoindre le « Club
des amis de la mer » créé par Jean-Louis Borloo pour les
Journées de la Mer et d’en être les ambassadeurs. Mais si le
gouvernement estime que les Journées de la mer ont rencontré un
certain succès, où en est le processus du Grenelle de la mer ?
Pour FNE, le Grenelle de la
Mer a été affiché comme voulant déboucher sur une stratégie
ambitieuse. Mais il s’est engagé sous des auspices très
différentes de celles du Grenelle de l’environnement : crise
économique et financière, crise de la pêche et confrontations
sur les quotas…
De plus, toujours selon FNE,
le fonctionnement des quatre groupes de travail du Grenelle de
la mer a été confronté à la difficulté d’un débat entre acteurs
dont beaucoup étaient plus habitués aux cénacles restreints et
aux négociations de cabinet qu’au dialogue à cinq parties. A
certains moments, le poids des intérêts en cause a conduit à des
confrontations difficiles, à des blocages par tel ou tel acteur,
voire à des manœuvres
regrettables autour de la mise en forme de l’un des rapports.
Toutefois, la majorité des
groupes et sous-groupes ont fonctionné de manière satisfaisante,
et généralement dans une ambiance constructive d’écoute
réciproque et de recherche de compromis. Et la qualité du
dialogue s’est considérablement développée, surtout au regard
des délais extrêmement brefs.
FNE, avait la charge de
porter la voix de ses 3000 associations avec 13 sièges, dont 4
pour les associations d’Outre-Mer -un par groupe. Elle a pris le
parti de mobiliser ses membres et de construire sa
représentation et ses propositions avec ses associations
concernées au premier chef : Surfrider Foundation, Bretagne
Vivante, URVN, SEPNB, Naturalistes de Mayotte, LPO, Univem, etc…
Comme d’habitude, il n’a pas
été possible de partir d’un constat rigoureux des causes de la
situation existante. Exception notable, le rapport de mission de
Pierre-Yves Bouis (représentant FNE pour la mission
Antilles-Guyane) n’a pas mâché ses mots, et a été annexé au
rapport officiel de la mission (présidée par Christian Buchet).
D’une manière générale,
beaucoup de pistes ont pu être ouvertes, notamment par FNE qui a
présenté un grand nombre de propositions dont certaines en
rupture sur des sujets tels que la gouvernance, la pêche et la
gestion des ressources, la protection des milieux ultramarins,
le port du futur, la qualité des eaux, les pollutions en mer,
l’éducation à la mer, etc. Des avancées importantes méritent
d’être saluées, notamment pour ce qui concerne l’Outre-Mer.
Les positions plutôt
convergentes d’un groupe à l’autre sont marquées en revanche par
des degrés de volontarisme très inégal, et le danger subsiste
donc de voir arriver à la table ronde des engagements imprécis
ou a minima.
Alors que nous sommes
aujourd’hui confrontés à des défis majeurs pour le milieu marin
: changement climatique, biodiversité, ressources halieutiques,
pollutions, exploitation des océans, urbanisation du littoral,
nous n’avons pas le sentiment que les mesures seront à la
hauteur des enjeux. Et cela vaut tout autant pour
l’environnement que pour l’économique et le social, avec les
plans d’adaptation nécessaires et le développement innovant
d’emplois au service de nouvelles activités réellement durables.
Par ailleurs contrairement
au Grenelle de l’Environnement, il a été presqu’impossible
d’obtenir des montants financiers et des calendriers en face des
propositions.
Un long chemin reste
donc à parcourir jusqu’aux futures lois de finances ou aux
programmes publics nationaux et locaux, et pour les lois et
règlements à introduire ou à revoir.
La tonalité des rencontres
régionales et de la consultation publique qui vont se
dérouler d’ici la table ronde finale jouera sans doute un rôle
important dans la force des propositions qui seront présentées à
la négociation à la fin de ce mois.