Personellement,  j'adhère à 100% a tout  ce qui est écrit la dessous , car vrai ( basé sur une modeste expérience de plongeur ayant croisé des centaines de requins dans mes pérégrinations sous les eaux ...)

Je recommande de s'insurger sur les cadavres de requins mis en avant dans les poissonneries pour attirer le chaland, et sur les  soupes d'ailerons qui n'ont jamais augmenté la libido  humaine .

Enfin pour ceux qui apprecient  le poisson , le requin est tout simplement une chair sans goût, voire dure selon les espèces , qui ne mérite pas même d'être gouté dans toute cafeteria  ou restaurant  qui le propose à titre de menu "exotique".

 

 

Qu'on se le dise !

et comme le dit Bruce (le grand requin blacnc) dans Nemo  :"Fish are friends ,not food "

 

http://www.myfreesport.fr/loisirs/aventure/0/danse-avec-requins-42026.html

 

Danse avec les requins

publié le 28/02/2008 - 10h07, par  SPORT / Geoffroy Bresson

Les seigneurs de la mer ont un ange gardien. Rob Stewart, un biologiste canadien de 27 ans, sillonne les océans du globe caméra au poing pour prouver que ceux que nous considérons comme de vilains mangeurs d'hommes ne sont pas si méchants..

 

Janvier 2008, quelque part au large des Bahamas. Quinze squales en quête de nourriture sillonnent les eaux troubles de l'océan Atlantique. Leur large museau enfoui dans le sable des profondeurs, les superprédateurs flairent la piste de nouvelles proies. Leur occupation principale : manger. Leur nom : requin tigre. L'espèce est célèbre, parce que ses représentants se nourrissent d'à peu près tout ce qui passe devant leur gueule. Une cavité parsemée de dents plates, triangulaires, aux bords pointus et crénelés de près de 7,5 cm de longueur. La vision est celle d'une force de la nature, le roi des mers coralliennes, l'animal à ne croiser sous aucun prétexte. Pourtant, en ce début d'année, Rob Stewart nage à côté des monstres. " Il y en a partout, raconte le Canadien. Des spécimens de cinq mètres de longueur, qui pèsent plus de 750 kg. "

 

Pour ne pas les effrayer, l'aventurier de 27 ans se déplace à cadence mesurée. Parce que, malgré les apparences, ce sont les requins qui sont apeurés. " Dès qu'ils captent la présence d'un danger, ils s'en vont ", explique le jeune biologiste. Surtout, éviter les gestes brusques. Se faufiler dans l'eau, tout doucement. " Au lieu de les suivre, conseille Rob, il faut anticiper leurs mouvements, imaginer où ils pourraient aller. " Ensuite, rester immobile, aussi longtemps que possible : " Les plongées s'effectuent en apnée, parce que nager avec une bouteille génère des bulles. Pour les requins, les bulles rappellent leurs pires ennemis, les dauphins. " Et surtout, ne jamais avoir peur. " Peu à peu, les requins prennent confiance. Quand ils le décident, ce sont eux qui s'approchent. " L'immersion dure trois minutes. Dans un univers en trois dimensions, Rob Stewart se déplace, entouré par les prédateurs les plus diabolisés de la planète.

 

Jamais mordu

 

Cette scène, le natif de Toronto l'a déjà vécue plus de deux cents fois. Jamais une attaque, pas même une morsure. Pourquoi ? " Parce que le requin mangeur d'hommes des Dents de la mer n'existe pas, affirme-t-il. Moi aussi, dans mon enfance, ce mythe me glaçait le sang. Et puis, un jour, j'en ai vu un. J'étais encore tout petit. Je faisais de la plongée avec un masque et un tuba. Il frôlait le flanc d'un rocher. Je n'en revenais pas. Un poisson aussi grand, puissant, parfait. C'était un requin récif. "

 

Même lorsque l'un d'eux se frotte de trop près à un humain, Rob Stewart refuse d'employer le mot attaque. " C'est une erreur de parcours, argumente-t-il. Ils ne veulent pas nous manger. Sinon, ça fait longtemps qu'ils m'auraient coupé en deux. Les bancs de poissons ont l'habitude de se cacher derrière des obstacles, pour se protéger de leurs prédateurs. Parfois, c'est vous qu'ils utilisent. Le requin confond alors le plongeur palmé avec certaines proies. Du coup, il mord. Mais rapidement, l'animal se rend compte de son erreur et vous lâche. " Certains squales peinent en effet à distinguer les mouvements d'un homme qui nage à la surface de l'eau, de ceux d'un phoque blessé, l'un de leurs repas préférés. Pourtant le seigneur des océans est loin d'être le plus grand des prédateurs : cinq personnes sont tuées chaque année à travers le monde par des requins, contre cent par des éléphants et des tigres.

 

Un massacre honteux

 

" En un an, les crocodiles ont fait autant de victimes dans le monde que les requins en 100 ans. Le crocodile est protégé. Pas le requin, s'insurge Rob Stewart. Les Dents de la mer alimentent leur mauvaise réputation. Steven Spielberg devrait s'excuser pour ce film diffamatoire. " Peter Benchley, l'écrivain du best-seller Jaws, qui a inspiré le célèbre cinéaste, a d'ailleurs publiquement reconnu qu'il ne raconterait plus la même histoire, maintenant qu'il sait que les squales n'attaquent pas les bateaux. Aujourd'hui, les requins sont menacés. 90 % d'entre eux ont disparu lors des cinquante dernières années. " Les braconniers dressent des lignes dans l'océan qui s'étendent sur des centaines de mètres, fustige Rob Stewart. Tous les trois mètres, le filet est parsemé d'hameçons. Les pirates sortent ensuite les requins piégés. Ils coupent leurs ailerons et rejettent les corps dans l'eau. Incapables de nager, les requins se vident de leur sang et meurent lentement en s'asphyxiant. "

 

250 euros le kilo

 

La technique s'appelle le shark-finning. Elle est interdite en Europe depuis 2003, mais des dérogations sont accordées à certains pays, comme l'Espagne. Le commerce de l'aileron est malheureusement très rentable : en Chine, il se vend près de 250 euros le kilo. Les spécialistes estiment que, chaque année, cent millions de squales sont tués pour leur appendice. Rob Stewart se bat pour mettre fin à ce massacre : " Il faut que les gens voient le requin d'un autre oeil. Cet animal a survécu à cinq grandes extinctions. Il a façonné tout l'écosystème marin. Personne ne sait comment la nature réagira, s'il disparaît. En sauvant les requins, peut-être pourrons-nous nous sauver nous-mêmes. " Le monstre des fonds marins, finalement, n'est peut-être pas celui que l'on croit.