Dans le domaine de la pêche, l'innovation
technologique et la course à la taille seraient-elles condamnées ? Alors
que partout dans le monde les stocks de poissons diminuent de manière
dramatique, une étude récente de l'Université de Colombie britannique et
publiée dans le journal « Conservation Biology » va contre quelques
idées reçues. Selon les auteurs cités par les bulletins électroniques
qui compilent des informations scientifiques en provenance des
ambassades de France dans le monde, les pêcheurs opérant sur des
navires de moins de 15 mètres capturent autant de poissons pour la
consommation humaine que les pêcheries industrielles, alors qu'elles
utilisent des techniques plus sélectives, moins destructrices et
nécessitant 8 fois moins de carburant. Les chercheurs montrent
pourtant que la pêche artisanale est doublement désavantagée par les
initiatives d'éco-étiquetage et de labellisation et par des politiques
de subvention des carburants mal conçues. Selon une estimation de Rashid
Sumaila du UBC Fisheries Centre, sur les 30 à 34 milliards de
dollars annuellement dans le monde pour subventionner la pêche, 25 à 27
milliards de dollars iraient aux flottes de pêche industrielle.