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Les supermarchés doivent faire leur part pour protéger les stocks de
poissons.
Greenpeace publie aujourd’hui une étude intitulée Épuisé : Rapport
sur les supermarchés et l’avenir des aliments de la mer.
Ce rapport dresse un constat accablant des menaces qui pèsent sur
les stocks de poissons et de fruits de mer de la planète. Greenpeace
presse les supermarchés du Canada de prendre leurs responsabilité
Loblaws, Sobey’s, Metro, Wal-Mart, Costco, Safeway, Overwaitea et
Federated Cooperatives sont tous ciblées par Greenpeace dans ce
rapport de 56 pages. Le rapport révèle que ces chaînes de
supermarchés - les huit plus grandes du pays - n’ont pas de
politique d’approvisionnement pour protéger les espèces menacés
d’extinction commerciale.
Les grandes espèces les plus prisées, comme la morue, le thon et
l’espadon, sont déjà décimées à 90 %. De plus, les pratiques de
pêche destructrices entraînent chaque année la capture accidentelle
de près de 27 tonnes d’animaux marins. La plupart sont ensuite
rejetés à l’océan morts ou agonisants. Cela correspond à près de 300
000 baleines, dauphins et marsouins et à 100 millions de requins et
de raies tués inutilement année après année. Le rapport cible aussi
les fermes d’élevage de crevettes qui contaminent l’eau potable des
communautés côtières avoisinantes.
Les océans de la planète sont en péril parce que la capacité de
pêche à l’échelle mondiale est 2,5 fois supérieure au seuil maximal
de récolte qu’il faudrait respecter pour une exploitation durable.
On estime que 63 % des poissons et fruits de mer consommés au Canada
sont achetés dans les supermarchés. Les supermarchés sont donc dans
une position clé pour faire pression et travailler avec l’industrie
et les gouvernements pour assainir les pratiques dans le secteur des
pêcheries et pour aider les consommateurs à faire des choix
éclairés. Couverture Télécharger le rapport
Greenpeace demande aux supermarchés de cesser de vendre les produits
de la mer inscrits sur sa liste rouge, d’adopter des politiques
durables d’approvisionnement, et de mieux informer les consommateurs
sur les produits marins qu’ils achètent. Un sondage mené récemment
par Léger Marketing et Greenpeace a révélé que 75 % des
consommateurs interrogés achèteraient volontiers des produits de la
mer durables s’ils étaient identifiés comme tels dans les
supermarchés. Malheureusement, à l’heure actuelle, les consommateurs
n’ont pas d’outils pour choisir puisqu’on indique rarement la
provenance des produits ni la façon dont ils ont été pêchés ou
élevés.
Le rapport de Greenpeace révèle que les politiques d’achat des huit
plus grandes chaînes de supermarchés du Canada sont décevantes.
Aucune n’a de politique d’approvisionnement pour favoriser les
produits de la mer durables. De plus, toutes ces chaînes vendent des
espèces qui sont sur la liste rouge de Greenpeace et deux d’entre
elles vendent même tous les groupes d’espèces de la liste (il s’agit
de Loblaws - qui détient 32 % du marché - et de Sobey’s - 15 %). En
Europe et aux États-Unis, pourtant, plusieurs supermarchés ont
adopté des politiques de non achat des espèces menacées.
Greenpeace demande aux supermarchés de cesser de vendre les produits
de la mer inscrits sur sa liste rouge et d’adopter des politiques
d’approvisionnement qui respectent les principes du développement
durable. En agissant de la sorte, les supermarchés enverront un
message fort aux producteurs et aux fournisseurs.
Greenpeace croit que pour protéger la biodiversité des océans et
pour permettre aux habitats et aux stocks de poisson de revenir à
des niveaux acceptables, il faut établir un réseau mondial de
réserves marines. Ces réserves doivent couvrir 40 % de la superficie
des océans, et la pêche doit être gérée en fonction du développement
durable dans les zones hors réserves. Des rapports semblables ont
aussi été publiés aujourd’hui par Greenpeace International ainsi que
par les bureaux nationaux de Greenpeace aux États-Unis et en
Espagne.
Source/auteur : Greenpeace <http://www.greenpea