Reykjavik,
Islande — Le 24/08/07 -
Faute de débouchés à la viande de baleine, le Ministre
islandais des pêches a déclaré vendredi ne pas envisager
de délivrer de nouveau quota commercial. Greenpeace en
prend acte et appelle maintenant l'Islande à aller
jusqu'au bout de sa logique économique en cessant
définitivement tout programme de chasse, incluant le
programme dit « scientifique ».
L'année dernière, l'Islande annonçait la reprise de
la chasse commerciale à la baleine, en dépit du
moratoire international de 1986. 30 rorquals de
Minke et 9 rorquals communs figuraient alors au
tableau de chasse.
Aujourd'hui, en l'absence de débouchés pour cette
viande en Islande, mais aussi au Japon, qui craint
une possible contamination des baleines du nord de
l'atlantique, cette campagne s'est avéré être un
«heureux » désastre... 7 baleines de Minke et 7
rorquals communs ont été tués.
Par conséquent, le Ministre islandais des pêches, M
Gudfinnsson, souhaite mettre un terme à la chasse
commerciale en attendant que le marché et les
conditions d'exportations vers le Japon se
clarifient. Compte tenu de la situation au Japon, un
marché fermé et en perte de vitesse, il est
toutefois peu probable la situation change.
« Nous demandons maintenant au gouvernement
islandais d'annoncer qu'il met fin à tout type de
chasse ! déclare Sara Holden, reponsable de la
campagne baleine pour Greenpeace. Il n'y ni
justification commerciale, ni justification
scientifique à tuer des baleines ! »
L'Islande conduit par ailleurs un programme de
chasse « scientifique » sur les rorquals de Minke.
Ce programme, qui a débuté en 2003, a pour objectif
de chasser 200 baleines. Quatre ans plus tard,
l'Islande peine à atteindre son objectif ; 6
rorquals manquent à son tableau de chasse. Tout
comme au Japon, la viande issue de ces programmes «
scientifique » est destinée à la consommation.
Le Comité scientifique de la commission baleinière
internationale (CBI) ne soutient pas le programme
islandais et tous les scientifiques s'accordent sur
le fait que l'on peut étudier les baleines sans
avoir à les tuer...
« Selon une pétition de Greenpeace, 100 000
personnes se disent prêtes à visitez l'Islande si le
pays mettait un terme à la chasse ! Si l'on s'en
tient aux considérations économiques chères à M
Gudfinnsson, ces 6 baleines rapporteraient donc
beaucoup plus vivantes que mortes ! » précise
Sara Holden.