Océans
Le 18 novembre dernier la flotte baleinière japonaise a appareillé en direction de l’Antarctique pour une nouvelle saison de chasse.
La flottille japonaise composée de 4 navires dont un navire usine, s’apprête à chasser 850 petits rorquals, 50 rorquals communs mais aussi 50
baleines à bosse, alors que cette chasse était abandonnée depuis 1963 et que cette espèce est menacée. Pour les autorités japonaises, il s’agit
d’une chasse à vocation scientifique, un moratoire interdisant la chasse commerciale depuis 20 ans. Par ailleurs, les autorités japonaises
justifient la poursuite de ces activités au nom de traditions ancestrales…
Chasse scientifique ?
En réalité il s’agit bel et bien d’une chasse commerciale déguisée… La viande des baleines tuées au nom de la science finit sur les marchées
japonais, alors même que la demande de cette viande est en baisse constante. Par ailleurs, aucune étude scientifique n’a jamais été publiée qui
permettrait de confirmer la portée scientifique de cette chasse. Enfin, l’objectif réel de cette chasse « scientifique » a très clairement été
annoncée par les responsables japonais : « permettre la réouverture de la chasse commerciale en prouvant qu’on pouvait pratiquer une chasse
commerciale durable »……
Chasse traditionnelle ?
Là aussi, c’est davantage un mythe qu’une réalité… S’il existe bien une tradition baleinière chez quelques communautés très localisées au
Japon, la chasse dans l’Antarctique est quant à elle une activité industrielle récente. Difficile d’ailleurs d’imaginer une activité ancestrale qui se
pratiquerait à plus de 10 000 km des côtes japonaise dans l’océan austral…
La chasse industrielle japonaise remonte aux années 30, mais a surtout pris son essor juste après la deuxième guerre mondiale. Alors que le
pays était à plat et qu’il fallait nourrir la population. Ainsi si la population japonaise c’est nourrie de viande de baleine, ce n’est pas par tradition
mais pour éviter la famine.
Aujourd’hui, moins de 4% de la population japonaise consomme effectivement cette viande.