http://www.greenpeace.org/france/news/bruxelles-200-activistes-blo

BRUXELLES, 17 déc 2007 (AFP) - Environ deux cents militants du mouvement

Greenpeace ont bloqué lundi matin l'entrée des bâtiments du Conseil européen à

Bruxelles à l'aide de barrières et d'un mur de parpaings, pour protester

contre la pêche excessive dans les eaux européennes, a constaté l'AFP.

Le bâtiment du Conseil à Bruxelles est le lieu où se déroulent les réunions

ministérielles de l'Union européenne, ainsi que les sommets des dirigeants

européens plusieurs fois par an.

Devant les sept entrées de l'immeuble, où se sont réunis dans la journée

les ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche, les manifestants ont

déroulé de grandes banderoles jaunes appelant en anglais à l'arrêt de la pêche

en Europe: "Fermez en attendant le rétablissement des stocks de poisson!".

Ils ont bloqué les différentes issues en y installant de grande barrières

grillagées de chantier, recouvertes de filets de pêche. Devant l'entrée

principale, les protestataires ont construit avec du ciment un mur de blocs de

parpaing de 20 mètres de large et de 2,5 mètres de hauteur.

La police est ensuite intervenue pour interpeller tous les militants de

Greenpeace et dégager les entrées. Entamée vers 07H30 GMT, l'action s'est

achevée vers 10H30 GMT. Elle a un peu retardé le début de la réunion des

ministres de l'Agriculture et de la Pêche.

Ceux-ci sont réunis en principe jusqu'à mercredi. Ils doivent à cette

occasion se répartir comme chaque année, à partir de mardi, les quotas de

pêche annuels 2008 par espèce et par pays dans l'UE.

"Cette politique suivie depuis un quart de siècle est un échec absolu, on

l'a vu avec l'anchois, le cabillaud et maintenant le thon rouge", trois

espèces trop pêchées qui se sont raréfiées ces dernières années, obligeant à

mettre en place des programmes de protection, a indiqué un responsable de

Greenpeace, François Chartier.

Greenpeace demande que les ministres européens de l'Environnement, du fait

de leur responsabilité pour la protection de la biodiversité, soient associés

aux discussions de leurs collègues de la pêche.

"L'incompétence du conseil de la pêche vide les océans", affirme un tract

de Greenpeace. "Nous pêchons tout simplement trop. Les gouvernements envoient

en mer trop de bateaux capturer des poissons qui ne sont plus assez nombreux",

ajoute-t-il.